Renforcer le leadership en matière de santé résiliente au changement climatique : les membres du Pasteur Network se réunissent à Hong Kong
Du 26 avril au 3 mai 2025, le réseau Pasteur et le pôle de recherche HKU-Pasteur ont organisé la première réunion en présentiel de leurs membres Climate & Health Fellows à Hong Kong. Cet événement a réuni des boursiers, des mentors et des chercheurs de premier plan issus du Pasteur Network et d’institutions partenaires afin de se pencher sur l’intersection entre le changement climatique et la santé.
Cette réunion a constitué une étape importante pour le projet Climate and Health Observatories Accelerator, une initiative triennale soutenue par la Fondation Rockefeller et l’Institute of Philanthropy. Le programme vise à favoriser la collaboration et à élaborer des stratégies destinées à promouvoir des communautés plus saines et plus résilientes dans les pays à revenu faible et intermédiaire, ainsi qu’à renforcer le leadership et les capacités de recherche liés aux défis climatiques et sanitaires dans les pays du Sud.
Cette cohorte de boursiers du Réseau Pasteur représente un groupe diversifié de chercheurs et de professionnels de la santé publique travaillant en Afrique, en Asie et en Amérique latine pour lutter contre les effets du changement climatique sur les maladies infectieuses. Leur expertise couvre la microbiologie, l’épidémiologie, la virologie, l’entomologie, la géomatique, la science des données et les politiques publiques. Chaque boursier se concentre sur les questions de santé sensibles au climat dans sa région, telles que la résistance aux antimicrobiens en Algérie et à Hong Kong, les maladies à transmission vectorielle comme la dengue et le paludisme au Vietnam, au Sénégal et au Cameroun, et les maladies tropicales négligées au Maroc et en Tunisie. Grâce à la modélisation, à la surveillance et à des approches « One Health », ils intègrent les données climatiques et sanitaires afin de développer des biens mondiaux et des outils prédictifs, d’éclairer les politiques publiques et de renforcer la résilience des systèmes de santé publique dans le monde entier.
Rencontrez les boursiers
Vous trouverez ci-dessous les témoignages de deux boursiers Climate & Health basés à Hong Kong (Hogan Kok-Fung Wai) et au Cambodge (Saren Sovan). D’autres vidéos seront bientôt publiées sur la chaîne YouTube du Pasteur Network :
« Façonner l’opinion publique sur le climat et la santé peut transformer notre vie quotidienne. Même de petites contributions individuelles peuvent aider à construire un monde meilleur pour tous. »
Saren Sovan, Cambodge
« En intégrant les données climatiques aux systèmes de santé, nous pouvons mieux prévoir et atténuer les effets des changements environnementaux sur la santé humaine. »
Hogan Kok-Fung Wai, Hong-Kong
Au cours de la semaine, les boursiers ont participé à des conférences, des ateliers, des formations en communication et des séances de planification collaborative. Ils ont affiné les plans de travail des projets, élaboré des théories du changement et discuté des perspectives régionales sur les questions climatiques et sanitaires.
Les activités de groupe, notamment les présentations institutionnelles, les activités brise-glace et une visite sur le terrain du bâtiment écologique Henderson, ont contribué à instaurer un climat de confiance et à renforcer le sentiment d’appartenance à un groupe au sein de la cohorte. Cette rencontre a jeté les bases d’une collaboration continue, d’échanges Sud-Sud et de contributions au dialogue mondial sur les systèmes de santé résilients au changement climatique.
Pour leur projet, les boursiers s’organisent en groupes de travail thématiques afin de favoriser la collaboration et d’harmoniser leurs efforts de recherche. Parmi ces groupes, certains se concentrent sur le paludisme (République centrafricaine, Cameroun, Niger), la dengue (Hanoï et Hô Chi Minh-Ville, Vietnam, Côte d’Ivoire), le virus du Nil occidental (Brésil, Algérie), la leishmaniose (Maroc, Tunisie), la modélisation et les prévisions (Brésil, Sénégal, Guinée) et l’adaptation à la chaleur (RAS de Hong Kong, Chine, Uruguay, Laos).
Après la rencontre de Hong Kong, les boursiers continueront à faire avancer leurs projets en coordination avec le Pasteur Network et leurs institutions d’origine. Au cours de l’année à venir, ils bénéficieront d’un mentorat et d’un soutien technique sur mesure, et auront la possibilité de participer à des ateliers régionaux, à des groupes de travail thématiques et à des publications conjointes.


Disclaimer
“Ni l'Institute of Philanthropy, ni ses parties liées, ni aucune autre personne impliquée ou liée à la compilation du contenu du présent document (collectivement, « les parties mentionnées ») ne donnent de garantie ou ne font de déclaration, expresse ou implicite, quant à l'exactitude, l'actualité ou l'exhaustivité du contenu ou quant aux résultats pouvant être obtenus par son utilisation. En aucun cas, les parties mentionnées ne peuvent être tenues responsables envers toute personne ou entité pour toute action entreprise ou non à la suite du contenu du présent document.”
“Bien que la Fondation Rockefeller ait apporté son soutien au programme de bourses, les critères d'éligibilité, le processus de sélection et la supervision du programme sont contrôlés par le Pasteur Network.”
Casablanca, Maroc — Mai 2025
Les instituts membres du Pasteur Network se sont réunis à Casablanca pour un atelier de deux jours axé sur le renforcement de la collaboration en matière de recherche, de développement et de préparation aux épidémies dans le domaine des vaccins. Des experts de l’ensemble du réseau, couvrant l’Afrique, l’Asie, l’Europe et l’Amérique latine, se sont réunis pour s’accorder sur les priorités et définir les prochaines étapes d’une action collective. Cette réunion s’inscrit dans le cadre des grands axes stratégiques du réseau, qui comprennent le renforcement de la veille épidémiologique et de la préparation aux épidémies, le renforcement de l’écosystème de R&D (en particulier dans les domaines du diagnostic, des vaccins et des traitements), l’amélioration du renforcement des capacités et du transfert de connaissances, et la garantie d’une modernisation continue. L’objectif est de coordonner les efforts à plusieurs échelles (locale, régionale, mondiale), en tirant parti de l’expertise et de la présence diversifiées du réseau, en particulier dans les pays du Sud.
Principaux résultats
L’atelier a donné lieu à plusieurs résultats importants:
- Formation, partage des connaissances et mobilité du personnel: les membres ont convenu de lancer des programmes de formation et de planifier des programmes de mobilité tout au long de la chaîne de valeur du développement des vaccins, de la découverte à la production (par exemple, fabrication de vaccins, essais cliniques, transfert de technologie, technologie ARNm et processus réglementaires). Le réseau prévoit de commencer en interne par cartographier les compétences et les responsabilités existantes parmi ses membres.
- De la recherche à l’application clinique: une feuille de route a été élaborée pour faire passer les recherches prometteuses par les tests précliniques, la production conforme aux bonnes pratiques de fabrication, et les essais cliniques multinationaux, avec le soutien de cadres juridiques et de qualité.
- Aborder la question de la propriété intellectuelle (PI): un accord centralisé sur la PI est nécessaire. Cet accord pourrait être flexible, par exemple en acceptant de fournir la PI aux pays du Sud, conformément à des principes tels que la Déclaration de Rio. Une discussion au sein du conseil d’administration du PN sur un accord centralisé sur la PI est prévue comme prochaine étape.
- Explorer des infrastructures et des mécanismes de soutien: Le concept de bio-accélérateur a été suggéré comme espace central où les membres pourraient s’informer sur les nouveaux développements et technologies en matière de R&D. La création de centres spécialisés dans la fabrication et les études cliniques est également à l’étude.
Prochaines étapes:
- Révision et commentaires: les membres mettront à jour la base de données sur les capacités institutionnelles et soumettront leurs commentaires sur l’analyse de rentabilité en cours d’élaboration pour le réseau.
- Finalisation de l’étude de faisabilité: le document sur l’activité de fabrication de vaccins du Pasteur Network est un document complet qui présentera les capacités de chaque membre, la plateforme technologique des vaccins et explorera les possibilités de collaboration.
- Déploiement de la formation: les préparatifs pour la mise en œuvre de la formation et l’évaluation des ressources vont commencer.
- Prochaine réunion: a planification de la prochaine réunion en personne à Ho Chi Minh-Ville, au Vietnam (octobre), ainsi que des réunions virtuelles entre maintenant et octobre, va commencer.
“La réunion de Casablanca a marqué un tournant pour le Pasteur Network. Nous en sommes repartis avec une meilleure compréhension de nos forces et de la manière dont nous pouvons travailler ensemble dans différents aspects de la recherche et du développement de vaccins, mais aussi avec la volonté de passer des idées à la mise en œuvre. Ce qui rend ce réseau puissant, c’est notre capacité collective à agir à travers les frontières géographiques, guidés par la science, la solidarité et un objectif commun”
— Dr. Rebecca Grais, Directrice Executive, Pasteur Network
Cet atelier a réaffirmé la mission du Pasteur Network, qui consiste à renforcer les capacités mondiales en matière de santé équitable et à construire un écosystème collaboratif prêt à répondre à la prochaine urgence sanitaire.
Le Pasteur Network et le Pôle de recherche Université de Honk-Kong – Pasteur (HKU) sont fiers d’accueillir la première réunion en présentiel des fellows du programme Climate and Health Accelerator du 26 avril au 3 mai 2025 à Hong Kong. Il s’agit d’une étape importante dans le projet, qui vise à créer une communauté mondiale de chercheurs en début de carrière engagés dans la promotion de la science et des innovations à l’intersection du changement climatique et de la santé publique.
Climate and Health Accelerator est une initiative pionnière qui rassemble 18 fellows de 16 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Chaque fellow développe un projet de recherche ancré localement pour traiter des questions de santé liées au climat, allant des maladies à transmission vectorielle et de la résistance aux antimicrobiens au stress thermique, à la pollution atmosphérique et aux zoonoses. Leurs travaux reflètent la riche diversité des membres du Pasteur Network et le besoin urgent de réponses adaptées au contexte pour relever les défis liés au climat et à la santé.
Cette réunion historique comprendra deux conférences inspirantes:
- Tamer Rabie, de la Banque mondiale, s’exprimera par visioconférence et partagera ses réflexions sur les mécanismes mondiaux de financement du développement pour les programmes climatiques et sanitaires.
- Aditya Bahadur, du Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, fera une présentation en personne et apportera son expertise sur les stratégies d’adaptation pour l’adaptation et la résilience des communautés face aux défis climatiques et sanitaires.
Le programme d’une semaine comprend des conférences animées par des experts, des ateliers interactifs et des sessions collaboratives couvrant des thèmes tels que la modélisation épidémiologique, l’analyse des données SIG et climatiques, les villes intelligentes, l’engagement des médias et la transformation des politiques. Les sessions seront animées par des scientifiques et des praticiens de premier plan issus d’institutions telles que Fiocruz, HKU, l’Institut international de vaccination et le Pasteur Network.
Il s’agit notamment de la première occasion pour les fellows de présenter leurs projets de recherche les uns aux autres, de mettre en place des systèmes de soutien entre pairs et d’explorer collectivement les moyens d’avoir un impact, tant sur le plan scientifique que sociétal.
Ce rassemblement dynamique reflète la mission fondamentale de l’Observatoire : doter les chercheurs émergents des outils, du mentorat et des connexions mondiales nécessaires pour promouvoir des solutions climatiques et sanitaires dans leurs régions et au-delà.
La cérémonie d’ouverture de la réunion et les conférences principales seront enregistrées et bientôt disponibles sur la chaîne Youtube du Pasteur Network.
Restez à l’écoute pour découvrir les temps forts et les dernières nouvelles de Hong Kong tout au long de la semaine, sur notre page Linkedin : https://www.linkedin.com/company/pasteur-network/
Cet événement est organisé dans le cadre du projet « Climate and Health Accelerator Programme » cofinancé par la Fondation Rockefeller et l’Institute of Philanthropy. Pour en savoir plus sur le programme : https://www.rockefellerfoundation.org/news/pasteur-network-launches-pioneering-project-at-world-health-summit-to-tackle-health-impacts-of-climate-change/
Ni l’Institute of Philanthropy, ni ses donateurs fondateurs, ni aucune autre personne impliquée ou liée à la rédaction du present contenu (collectivement dénommés « les parties HKJC ») ne donnent de garantie ou ne font de déclaration, expresse ou implicite, quant à l’exactitude, l’actualité ou l’exhaustivité du contenu ou quant aux résultats pouvant être obtenus par son utilisation. En aucun cas, une partie HKJC ne pourra être tenue responsable envers toute personne ou entité à la suite ou en relation avec toute action entreprise ou non entreprise à la suite du contenu du présent document. »
Le 29 mai, la deuxième rencontre scientifique en ligne a réuni plus de 70 chercheurs du Pasteur Network venus partager leur savoir et leur expertise en matière de développement de vaccins.
Des exposés d’experts de l’Institut Pasteur d’Iran, de l’Institut Pasteur de Corée et de l’Institut Pasteur de Hô-Chi-Minh-Ville figuraient au programme de cette rencontre régionale, présidée par le Dr Delaram Doroud, directrice de recherche, de technologie et d’enseignement à l’Institut Pasteur d’Iran, avec l’assistance de Khaoula Abidi, responsable du développement stratégique pour la région Asie-Pacifique du Pasteur Network.
L’événement a donné lieu à de passionnantes discussions entre les participants. Sa thématique s’aligne sur le pilier stratégique Recherche, développement et innovation du Pasteur Network, commun à l’ensemble de ses membres.
La région Asie-Pacifique forme un foyer de maladies infectieuses émergentes sous l’effet de facteurs tels qu’une forte densité de population, des écosystèmes diversifiés et une grande fréquence de déplacements, qui la rendent plus vulnérable aux flambées épidémiques. La présence de membres du Pasteur Network sur place permet aux chercheurs de mieux comprendre les besoins et enjeux spécifiques de la région afin de dégager de meilleures solutions. Le développement de vaccins est essentiel pour juguler les flambées avant qu’elles se transforment en épidémies de grande ampleur, et les capacités de recherche du réseau contribuent de manière décisive à la rapidité de la réponse. Le Pasteur Network favorise la collaboration entre ses membres afin d’accélérer le développement de vaccins grâce au partage de ressources, d’expertise et de données.
Les plus de 70 participants ont assisté à trois exposés suivis de discussions.
Le Pr Sima Rafati de l’Institut Pasteur d’Iran a présenté les stratégies de recherche de l’institut concernant le développement de vaccins contre les maladies négligées. La leishmaniose constitue un important enjeu de santé publique dans les régions tropicales et subtropicales ainsi que dans certaines régions d’Iran, où elle pose des défis à de multiples niveaux, notamment dans la prise en charge des patients, les systèmes de soins de santé et l’environnement. Sima Rafati s’est penchée sur l’incidence du changement climatique sur la propagation des phlébotomes, les insectes vecteurs de la maladie. Elle a relevé que l’Institut Pasteur d’Iran avait entamé ses travaux de recherche dans le domaine dès 1910. Engagé depuis longtemps dans le contrôle des maladies infectieuses, y compris dans le développement de vaccins, l’institut se concentre actuellement sur la mise au point de différents tests de diagnostic de la leishmaniose et travaille activement sur différentes plateformes, principalement sur les vaccins vivants et les vaccins vivants atténués.
Le Dr Eui Ho Kim de l’Institut Pasteur de Corée a présenté un exposé sur la caractérisation immunologique de plateformes vaccinales clés, notamment la sous-unité protéique, le vecteur viral et les vaccins à ARN messager. Il a expliqué que différentes plateformes vaccinales induisaient des profils et résultats immunitaires distincts. Les vaccins à ARN messager déclenchent en particulier de fortes réponses immunitaires humorales et cellulaires, qui semblent décliner relativement rapidement. Il a également souligné que des recherches approfondies sur les mécanismes moléculaires de différents vaccins livreraient de précieuses informations permettant d’améliorer les vaccins actuels.
Le troisième exposé, donné par le Dr VY de l’Institut Pasteur de Hô-Chi-Minh-Ville au Vietnam, était axé sur l’expertise de ce dernier en matière d’essais cliniques vaccinaux (notamment les phases 1 à 4), depuis les recherches sur un nouveau vaccin jusqu’à la concession de licence, en couvrant tant les vaccins en tant que tels que les produits biologiques. Elle a présenté les résultats d’essais menés par l’institut et détaillé les procédures d’approbation des essais ainsi que l’organisation clinique autour de cette activité. Le centre de recherche clinique de l’Institut Pasteur de Hô-Chi-Minh-Ville, qui compte dix experts et plusieurs chercheurs de sites satellites, souhaite développer et étendre les essais cliniques dans le domaine de l’immunisation et du développement de vaccins.
En savoir plus sur :
– le pilier stratégique Recherche, développement et innovation du Pasteur Network : https://pasteur-network.org/wp-content/uploads/2024/01/Theory-of-change_PN_January_2024.pdf
– les membres de la région Asie-Pacifique : https://pasteur-network.org/en/members/
Consulter le Booklet de l’événement
A*STAR ID Labs – l’Agence singapourienne pour la science, la technologie et la recherche – Infectious Diseases Labs – et l’Institut Pasteur ont organisé conjointement un symposium impliquant le Pasteur Network.
Une délégation singapourienne d’A*STAR ID Labs était présente sur le campus de l’Institut Pasteur les 5 et 6 octobre 2023, dont la directrice exécutive d’A*STAR ID Labs, Prof Lisa Ng, et la directrice adjointe d’A*STAR ID Labs, Ms Amanda Loo. Lors de la séance d’ouverture, Son Excellence Mme FOO Teow Lee, Ambassadrice de Singapour en France, a réaffirmé la volonté de Singapour de favoriser les collaborations de recherche avec la France, et s’est félicitée du renforcement des liens entre A*STAR ID Labs et l’Institut Pasteur.
Un dialogue entre A*STAR et le Pasteur Network a été lancé grâce à la participation d’intervenants du réseau provenant de l’Institut Pasteur, de l’Institut Pasteur de Lille, de l’Institut Pasteur Corée, de l’Institut Pasteur du Cambodge et de l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie. Le Dr Rebecca F. Grais, directeur exécutive du Pasteur Network, a prononcé un discours d’ouverture sur le Pasteur Network, qui dispose d’un vaste réseau de recherche, de santé publique et d’épidémiologie.

Les présentations scientifiques se sont articulées autour de trois grands domaines de recherche : les maladies respiratoires, les maladies à transmission vectorielle et la résistance antimicrobienne. Ces domaines de recherche constituent des priorités scientifiques pour les laboratoires A*STAR ID et l’Institut Pasteur, ainsi que pour le Pasteur Network.
La première session a donné aux participants un aperçu des recherches en cours sur la tuberculose au sein du Pasteur Network et de l’Institut Pasteur, ainsi que sur la préparation aux épidémies au sein des laboratoires A*STAR ID. La deuxième session s’est concentrée sur les maladies à transmission vectorielle avec un large éventail de sujets abordés, tels que les interactions moustique-virus, la recherche sur les trypanosomes, et la dynamique virale-neuro-immune dans les infections à arbovirus, entre autres. La dernière session du symposium a présenté les dernières recherches sur la résistance aux antimicrobiens menées dans les laboratoires A*STAR ID, notamment sur la thérapie par les phages, à l’Institut Pasteur, par exemple sur le développement de nouveaux antibiotiques, et au sein du réseau Pasteur, sur la lutte en cours contre la résistance aux antibiotiques.
Environ cinquante pasteuriens ont participé aux sessions du symposium. Les présentations des orateurs ainsi que des moments d’échanges ont permis aux participants de discuter de futurs projets de recherche et de collaborations.









À propos de A*Star / ID Labs
Fondé en avril 2021 au sein de A*STAR (Agency for Science, Technology And Research), la principale agence publique singapourienne pour la R&D, ID Labs rassemble des chercheurs multidisciplinaires du monde entier œuvrant à l’obtention d’avancées en matière de préparation et de défense contre les menaces de maladies infectieuses émergentes, une vision partagée par l’Institut Pasteur et le Pasteur Network.
À propos du Pasteur Network
Vaste communauté humaine et scientifique, le Pasteur Network rassemble plus de 30 membres établis dans une vingtaine de pays qui contribuent ensemble à l’amélioration de la santé mondiale. Le réseau, au cœur de zones endémiques, dispose d’un accès privilégié à de très nombreux pathogènes qu’il surveille et étudie sur les 5 continents. Cette exceptionnelle diversité fait du Pasteur Network un acteur mondial unique de la santé publique, de la science, de l’innovation et de la formation, en particulier dans la lutte contre les maladies infectieuses.
Un travail collaboratif entre l’Institut Pasteur du Cambodge et l’Institut Pasteur du Laos, deux membres du Pasteur Network, avec l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) démontre les futurs impacts sur la santé publique du réchauffement climatique induit par l’homme. L’étude met en avant la menace qu’est l’augmentation majeure de la densité des moustiques, connus pour être les potentiels vecteurs d’un grand nombre de maladies infectieuses en Asie du Sud-Est. Réalisée dans le cadre du projet Ecomore 2, cette étude a été publiée dans Environmental Health Perspective.
La dengue est une maladie infectieuse émergente, transmise par les moustiques, qui touche de plus en plus de personnes dans le monde. Aedes aegypti et Aedes albopictus, les vecteurs de la dengue, sont de plus en plus susceptibles de se développer en raison du changement climatique. Les populations humaines pourraient être de plus en plus exposées à d’éventuelles épidémies. En Asie du Sud-Est, où la dengue est endémique, des données sur ces moustiques ont été recueillies par les unités d’entomologie de l’Institut Pasteur du Cambodge et de l’Institut Pasteur du Laos, tous deux membres du Pasteur Network.
Réalisée dans le cadre d’Ecomore 2 et d’autres projets, cette étude s’appuie sur les données collectées par Sébastien Marcombe de l’Institut Pasteur du Laos et par Sébastien Boyer de l’Institut Pasteur du Cambodge, ainsi que sur d’autres données bibliographiques sur la présence de ces deux espèces en Asie du Sud-Est.
Les données sur la présence, la saisonnalité et la dynamique d’Ae. aegypti & Ae. albopictus ont été analysées en fonction de l’utilisation des terres, de la topographie et du climat. Deux unités de recherche de l’IRD ont mené la modélisation mathématique et les analyses spatiales, d’abord pour modéliser leur distribution dans la région et, ensuite, pour évaluer l’impact des scénarios climatiques prospectifs (neuf modèles climatiques CMIP6) sur leur distribution future. Les résultats montrent que, d’ici la fin du siècle, les densités les densités d’Ae. aegypti et d’Ae. albopictus augmenteront respectivement jusqu’à 46 % et 25 % en Asie du Sud-Est en raison des croissances de température prévues. De plus, il est peu probable que les mesures d’atténuation du climat puissent modérer cette expansion de manière significative.
Les cartes résultant de ces modèles sont disponibles sur la plateforme climatique et libre d’accès d’Ecomore II. Les utilisateurs de la plateforme peuvent observer l’impact de différents modèles et scénarios de changement climatique sur l’évolution de la répartition des populations d’Aedes. Ces résultats apportent des preuves supplémentaires que les changements climatiques induits par l’homme auront un impact sur les écosystèmes et la santé publique.
Pour aller plus loin :
Predicting the Effects of Climate Change on Dengue Vector Densities in Southeast Asia through Process-Based Modeling
Environmental Health Perspective, décembre 2022.
Lucas Bonnin*, Annelise Tran, Vincent Herbreteau, Sébastien Marcombe, Sébastien Boyer, Morgan Mangeas, and Christophe Menkes.
*Auteur correspondant.
https://doi.org/10.1289/EHP11068
Site internet d’Ecomore : https://ecomore.org/2023/02/02/the-evolution-of-dengue-vectors-densities-faced-with-climate-change-in-south-east-asia/
Leo Lit Man Poon, du Pôle de Recherche Université Hong Kong -Pasteur, membre du Pasteur Network, a reçu le Pasteur Network LP200 Prize, un prix spécial pour commémorer le 200e anniversaire de la naissance de Louis Pasteur et décerné lors d’une cérémonie organisée par l’Institut Pasteur (Paris) le jeudi 26 janvier 2023. Ce prix fait partie d’un ensemble de 5 prix décernés par l’Institut Pasteur dans le cadre du bicentenaire et avec le support de la Fondation Carlsberg pour un total de 200.00€
Pour célébrer le bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur, une série de cinq prestigieux prix scientifiques a été créé par l’Institut Pasteur en 2022. Ces prix récompensent des réalisations qui traduisent l’esprit Pasteur dans les domaines de la recherche biomédicale, de la santé publique ou de l’innovation. Parmi eux, un prix a été dédié au Pasteur Network : le Pasteur Network LP200 Prize.
Le jury international présidé par Pascale Cossart, professeur à l’Institut Pasteur et secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des sciences, avec le prix Nobel de physiologie ou médecine Françoise Barré-Sinoussi (2008) et le prix Nobel de chimie Emmanuelle Charpentier (2020), a choisi Leo Lit Man Poon comme lauréat. Il a reçu le prix des mains de Françoise Barré-Sinoussi.

« Ce prix reconnaît les contributions essentielles du Pr Poon en matière de préparation, de recherche, de collaborations et d’engagement au sein du Pasteur Network, notamment durant la pandémie de Covid-19. Le Pr. Poon incarne la vision de Louis Pasteur d’une science sans frontières. ».
Rebecca F Grais, Directrice exécutive du Pasteur Network.
Leo Poon est professeur à l’École de santé publique de la Faculté de médecine Li Ka Shing de l’Université de Hong Kong, ainsi que codirecteur du Pôle de recherche HKU-Pasteur, membre du Pasteur Network. Il est virologue et chercheur en santé publique et se consacre à l’étude des virus émergents tels que les virus de la grippe et les coronavirus.
Jusqu’à présent, il a publié environ 300 articles évalués par des pairs, avec un H-index de 93. Depuis 2005, Leo figure dans le Top 1 % des scientifiques les plus cités et depuis 2015 parmi les chercheurs le plus hautement cité. En 2022, Leo a été nommé parmi les 1 000 meilleurs scientifiques par research.com.
Parallèlement, Leo Poon est expert dans différents groupes de travail d’organisations internationales, telles que l’OMS, la WOAH (ex-OIE) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), pour le contrôle des maladies infectieuses émergentes.
« Il y a tellement de personnes formidables qui travaillent ensemble pour combattre les maladies infectieuses. C’est un honneur pour moi de travailler avec eux pour améliorer la santé publique. Deux siècles plus tard, l’esprit de Louis Pasteur est toujours aussi contagieux. »
Leo Lit Man Poon, co-directeur du pôle de recherche HKU-Pasteur, membre du Pasteur Network.

Outre le Pasteur Network Louis Pasteur Bicentenary, cette série a récompensé un scientifique senior de l’Institut Pasteur, Arnaud Fontanet, un scientifique junior de l’Institut Pasteur, Mélanie Anne Hamon, et deux anciens de l’Institut Pasteur, Bruno Canard et Serge Mostowy, respectivement avec le Senior Alumni Louis Pasteur Bicentenary Prize et le Junior Alumni Louis Pasteur Bicentenary Prize.
Pour aller plus loin :
Lisez la biographie de Leo Poon sur le site du Pôle de recherche HKU-Pasteur : https://www.hkupasteur.hku.hk/copy-of-poon-lab
Lisez l’actualité de Pôle de Recherche Université de Honk Kong – Pasteur : https://www.hkupasteur.hku.hk/post/the-pasteur-network-lp200-prize-awarded-to-leo-poon
Lisez l’actualité de l’Institut Pasteur : https://www.pasteur.fr/fr/journal-recherche/actualites/prix-du-bicentenaire-louis-pasteur-cinq-scientifiques-recompenses
Écoutez le podcast (Nature Biotechnology): https://bioengineeringcommunity.nature.com/posts/podcast-creative-grit-episode-2
Trois nouveaux directeurs ont récemment pris leur fonction au sein du réseau.
Au Canada, David Chatenet a pris la direction du Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologies de l’Institut National de Recherche Scientifique (INRS).
Au Brésil, à la suite de la nomination de Nísia Trindade Lima à la tête du ministère de la santé, Mario Moreira, ancien directeur exécutif est devenu Président par intérim de la Fiocruz.
En Corée, Youngmee Jee, a été nommée nouveau chef pour l’Agence coréenne de contrôle et de prévention des maladies (KDCA). C’est l’ancien Directeur administratif exécutif, Byungkwon Lim, qui a repris le poste de CEO de l’Institut Pasteur de Corée.
En constante évolution, Pasteur Network propose régulièrement de nouveaux postes au sein de ses membres. Les offres d’emploi du réseau sont disponibles et consultables sur la page carrière.
En raison de la mondialisation et de la propagation de vecteurs tels que les moustiques, la dengue est un fardeau croissant pour la santé publique dans le monde entier. La détection rapide des espèces vectrices et la prévention de leur établissement peuvent être réalisées grâce à la surveillance des vecteurs. Des scientifiques du Pasteur Network, basés à l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, l’Institut Pasteur du Cambodge, l’Institut Pasteur du Laos et l’Institut Pasteur de Madagascar, ont publié un article dans Plos One montrant que le MALDI-TOF MS est un outil prometteur qui pourrait être utilisé pour une surveillance internationale des moustiques vecteurs d’arbovirus.
Un impact pour la santé publique
Le virus de la dengue est transmis aux humains par des moustiques vecteurs. Il provoque généralement des maladies bénignes ou des syndromes pseudo-grippaux. Néanmoins, les infections à répétition sont connues pour leur risque d’engendrer des formes cliniques sévères et potentiellement mortelles, appelée dengue sévère.
Face à la mondialisation, les aires de répartition des moustiques connus pour transmettre le virus de la dengue augmentent et notamment dans les régions non endémiques. L’incidence mondiale de la dengue a été multipliée par 8 au cours des dernières décennies, avec une estimation de 390 millions de personnes infectées par an dans le monde.[1] Le risque de dispersion toujours plus important souligne la nécessité d’améliorer la surveillance des vecteurs afin de détecter rapidement les espèces vectrices introduites et de prévenir leur établissement dans de nouvelles zones. La surveillance repose sur l’identification précise des espèces vectrices. Deux moustiques à distribution mondiale, Aedes aegypti et Aedes albopictus, ce dernier aussi communément appelé moustique tigre, sont les vecteurs les plus connus de cet arbovirus. Cependant, dans la région Pacifique, au moins 9 autres espèces appartenant au groupe Scutellaris sont présentes et sont également des vecteurs confirmés ou potentiels du virus de la dengue.
MALDI-TOF MS pour une surveillance mondiale des moustiques
Les moustiques du groupe Scutellaris sont morphologiquement similaires et les informations préexistantes sur leur génome sont souvent manquantes. Pour identifier les moustiques vecteurs du virus de la dengue, des scientifiques du Pasteur Network ont évalué l’utilisation d’une autre méthode : la spectrométrie de masse de type « Matrix-Assisted Laser Desorption Ionization Time-Of-Flight Mass Spectrometry » (MALDI-TOF MS). Le MALDI-TOF MS est un outil qui génère des spectres protéiques spécifiques à chaque espèce.
Des moustiques prélevés sur le terrain, appartenant à 8 espèces[2] et provenant de 6 pays du Pacifique, d’Asie et de Madagascar, ont été inclus dans cette étude réalisée par l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie, en collaboration avec l’Institut Pasteur du Cambodge, l’Institut Pasteur du Laos et l’Institut Pasteur de Madagascar. L’analyse a démontré qu’une base de données MALDI-TOF créée à partir de moustiques de la région Pacifique permettait une identification exacte des espèces de moustiques des autres régions. Cette technique est apparue aussi efficace que la méthode du séquençage de l’ADN pour identifier les espèces de moustiques. En effet, dans la majeure partie des cas, une identification exacte de l’espèce a été obtenue pour les moustiques testés, même pour les espèces morphologiquement et phylogénétiquement proches. En définitive, ces résultats soulignent que la MALDI-TOF MS est un outil prometteur qui pourrait être utilisé pour une surveillance globale des vecteurs d’arbovirus.
Pour aller plus loin :
MALDI-TOF MS: An effective tool for a global surveillance of dengue vector species
Plos One, octobre 2022.
Antsa Rakotonirina*, Morgane Pol, Fara Nantenaina Raharimalala, Valentine Ballan, Malia Kainiu, Sébastien Boyer, Sosiasi Kilama, Sébastien Marcombe, Sylvie Russet, Emilie Barsac, Rama Vineshwaran, Malia Kaleméli Selemago, Vincent Jessop, Geneviève Robic, Romain Girod, Paul T. Brey, Julien Colot, Myrielle Dupont-Rouzeyrol, Vincent Richard, Nicolas Pocquet
*Auteur correspondant.
DOI: https://doi.org/10.1371/journal.pone.0276488
[1] https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/dengue-and-severe-dengue
[2] Ae. aegypti, Ae. albopictus, Ae. polynesiensis, Ae. scutellaris, Ae. pseudoscutellaris, Ae. malayensis, Ae. futunae and Culex quinquefasciatus
Le 09 décembre 2022 s’est tenu la Cérémonie des Doctorants de l’Institut Pasteur. Trois diplômés représentaient le Pasteur Network : le Dr Habib pour l’Institut Pasteur de Madagascar, le Dr Lyu pour le Pôle de Recherche Université de Hong Kong – Pasteur et le Dr Modiyinji pour le Centre Pasteur du Cameroun. Après le discours d’introduction de l’invité d’honneur, le Pr Ugur Sahin, professeur d’oncologie translationnelle et d’immunologie à l’Université de Mayence et PDG de BioNTech, tous ont eu quelques minutes pour présenter leur parcours.
Dr Azimdine Habib

« Toujours avoir un objectif dans la vie et se donner tous les moyens pour l’atteindre. Ne jamais avoir peur d’un échec mais apprendre de celui-ci pour avancer »
Le Dr Azimdine Habib est originaire des iles Comores où il obtient sa licence en Sciences de la Vie en 2012. Son master en Biochimie fondamentale et appliquée, option biochimie, biodiversité et santé l’amène à Madagascar. Il y intègre l’Institut Pasteur de Madagascar au cours de sa deuxième année au laboratoire de bilharziose. En 2016, il y est recruté en tant que technicien de laboratoire dans l’unité de bactériologie expérimentale. Dès 2017, il commence son doctorat sous la direction du Dr Jean-Marc Collard. Sa thèse explore le lien entre la composition du microbiote intestinal et les parasites intestinaux, notamment chez les enfants atteints de malnutrition. Dans le cadre du concours « Ma Thèse en 180 secondes », organisé par l’Institut Pasteur de Madagascar, Azimdine Habib a présenté sa thèse pour un public non scientifique et obtenu la première place de la 2ème édition. Il a ensuite défendu sa thèse en décembre 2021. En octobre 2022, il a rejoint la plateforme technologique BIOMICS de l’Institut Pasteur, également membre du Pasteur Network, en tant qu’ingénieur de recherche où il s’intéresse au séquençage nouvelle génération.
Dr Huibin Lyu
« La pratique est le seul et unique moyen de tester la vérité »

Le Dr Huibin Lyu, Tomas, a démarré son parcours de recherche à l’Université de Technologies de Guangdong en Chine en étudiant les propriétés antibactérienne et antitumorale du curcuma. Cette expérience l’encourage à commencer un second master à l’Université médicale de Guangzhou en virologie et immunologie, plus spécifiquement sur le criblage des anticorps présentant une réaction croisée avec le virus de la grippe. Grâce à une bourse doctorale du programme Calmette & Yersin, Huibin Lyu rejoint ensuite le Pôle de Recherche de l’Université de Hong Kong – Pasteur, membre du Pasteur Network, pour conduire son doctorat au sein de l’équipe du Pr Roberto Bruzzone et du Dr Chris Mok. Sa thèse s’inscrivait alors dans la poursuite de son master avec pour thématique la réponse des anticorps après la première infection grippale chez le nouveau-né et la spécialisation du système immunitaire chez le modèle murin. Face à la pandémie de la Covid-19, le Dr Lyu a réorienté son sujet sur un autre virus, le SARS-CoV-2 et a contribué à une meilleure compréhension de la réponse immune à ce virus. En septembre 2022, il a soutenu sa thèse sur les réactions croisées du système immunitaire face au SARS-CoV-2 chez l’homme et la souris. Le Dr Lyu est aujourd’hui post-doctorant à l’Université de l’Illinois Urbana-Champaign où il cherche à identifier les signatures des anticorps humains contre différents pathogènes.
Dr Abdou Fatawou Modiyinji

« La Science n’a pas de patrie »
Le Dr Abdou Fatawou Modiyinji a réalisé ses études à la faculté des Sciences de l’Université de Yaoundé 1 au Cameroun. En 2012, il y obtient sa licence de Biologie des Organismes Animaux. Il poursuit avec un master en Parasitologie et Écologie qu’il obtient en 2015. Il poursuit ensuite avec un doctorat au Département de Biologie et Physiologie Animales et au Centre Pasteur du Cameroun, membre du Pasteur Network. Première étude du genre au Cameroun, sa thèse a porté sur l’hépatite E chez les populations humaine mais aussi animales dans le pays. En plus de caractériser les génotypes du virus de l’hépatite E chez les humains, elle a mis en lumière une séroprévalence élevée du virus au sien des deux populations suggérant une transmission inter-espèce du virus de l’hépatite E au Cameroun. Auteur de plusieurs publications durant sa thèse, Abdou Fatawou Modiyinji a soutenu cette dernière en juillet 2022. Il étudie maintenant les entérovirus en tant que chercheur post-doctorant au Centre Pasteur du Cameroun.