Suite aux élections de janvier 2024, le Pasteur Network accueille les membres de son nouveau Conseil d’administration, composé de représentants régionaux élus et réélus, ainsi que de deux membres externes également nommés pour deux ans.

Le Conseil d’administration orientera la direction de notre association au cours des deux prochaines années :

Président:
Vice-President:

Afrique

Amerique

Asie-Pacifique

Euro-Méditerranée

Membres externes:

Pour avoir plus d’information sur la gouvernance de l’association, visitez la page dédiée à la gouvernance.

Six jeunes diplômés issus des membres du Pasteur Network ont été mis à l’honneur lors de la Cérémonie de remise des diplômes de doctorants de l’Institut Pasteur le 8 décembre 2023. Cette célébration a marqué la fin d’un chapitre pour cette nouvelle génération de chercheurs et a mis en lumière l’excellence de la communauté scientifique formée à l’Institut Pasteur, membre du Pasteur Network.

Organisée par le Département de l’Enseignement depuis 2013, cette célébration a marqué son 11e anniversaire en soulignant la qualité scientifique des jeunes diplômés qui ont été en partie formés à l’Institut Pasteur.

Présidée par Monical Sala, Directrice de l’Enseignement à l’Institut Pasteur et Vincenzo di Bartolo, cette édition a introduite par Valérie Masson-Delmotte, climatologue, directrice de recherche au CEA et co-présidente du groupe de travail 1 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), en tant qu’invitée d’honneur.

Valérie Masson-Delmotte a présenté le lien intrinsèque entre le changement climatique et la recherche en soulignant comment l’augmentation de la température favorise la propagation des maladies à transmission vectorielle. Il est donc essentiel de poursuivre la recherche pour apporter une réponse active à cette question urgente.

Les diplômés ont ensuite été présentés par Monica Sala et Rebecca Grais, Directrice Exécutive du Pasteur Network.

Les doctorants viennent des quatre régions du Pasteur Network – Afrique, Amériques, Asie-Pacifique, Euro-méditerranée – et ont eu l’occasion de travailler sur une grande variété de sujets décrits ci-dessous. Ils ont choisi de partager une citation qui les inspire.

Doctorat en anthropologie sociale et culturelle, université de Bordeaux (France)
Institut Pasteur de Madagascar /unité d’épidémiologie et de recherche clinique

Thèse : « Stunting and the risk of contamination by the living environment. An anthropology of early childhood through the prism of spatial and social organizations in a disadvantaged neighborhood in Antananarivo » (Madagascar)

« Ne rien lâcher ! La passion, le courage et la détermination nous permettent de surmonter la peur, la tristesse… le progrès et les obstacles à la réussite. »

Elliot Rakotomanana décroche un DEA en biochimie appliquée à la nutrition à l’université d’Antananarivo (Madagascar) en 2006. En 2014, il rejoint l’unité d’épidémiologie et de recherche clinique de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) en tant que coordinateur national d’une étude socio-anthropologique sur le retard de croissance. Passionné d’anthropologie, il poursuit des études dans cette discipline à l’université de Bordeaux à partir de 2016, dans le cadre du projet AFRIBIOTA, une recherche pluridisciplinaire du Pasteur Network portant sur le retard de croissance et l’entéropathie environnementale pédiatrique. Il obtient son master en septembre 2017 et soutient sa thèse de doctorat en janvier 2023, sous la direction du Pr Marc-Éric Gruénais (université de Bordeaux) et du Dr Tamara Giles-Vernick (Institut Pasteur). Il dévoile les mécanismes généraux à l’origine de la situation des quartiers défavorisés d’Antananarivo et l’incapacité de leurs habitants à gérer les ordures ménagères, en s’appuyant sur l’Histoire, les sciences politiques et la géographie. Au lieu de tenter d’expliquer la malnutrition et le retard de croissance des enfants, il apporte des solutions pour les éviter. Depuis 2018, il est responsable adjoint de l’équipe « Santé et sciences sociales » de l’IPM.

Professeure adjointe des Instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé (ISPITS), Maroc
Membre associée du laboratoire d’onco-virologie de l’Institut Pasteur du Maroc

Thèse : « Evaluation of viral, genetic and metabolic prognosis biomarkers for Nasopharyngeal cancer »

« […] et qu’en vérité, l’homme n’obtient que [le fruit] de ses efforts (39) et que son effort, en vérité, lui sera présenté (le jour du Jugement) (40). Ensuite il en sera récompensé pleinement » Sourate An-Najm (L’étoile), Coran

Titulaire d’un doctorat en virologie et biologie moléculaire, Amina Gihbid a mené ses recherches doctorales au sein du laboratoire d’onco-virologie de l’Institut Pasteur du Maroc (IPM) et de la faculté des sciences Aïn Chock de Casablanca (Maroc). Son travail portait principalement sur l’évaluation et l’identification de biomarqueurs viraux, génétiques et métaboliques potentiels, susceptibles de prédire les résultats du traitement précoce de patients atteints de carcinome nasopharyngé (NPC) et d’améliorer le pronostic de cette tumeur maligne particulièrement fréquente au Maroc. Il a permis d’établir que la charge virale de l’ADN du virus d’Epstein-Barr (EBV) circulant et certains paramètres métaboliques tirés d’un PET/CT au [18F] FDG constituaient des biomarqueurs pronostiques prometteurs dans la prise en charge clinique du NPC. Ces biomarqueurs pourraient ainsi contribuer à la personnalisation du traitement des patients en fonction du risque de rechute et de récidive.

À l’IPM, Amina Gihbid participe actuellement à deux projets, l’un s’intéressant à la « caractérisation de l’architecture épidémio-génétique du cancer du sein en Afrique du Nord : impact thérapeutique et socio-économique », et l’autre, à la médecine de précision en Afrique du Nord (PerMediNA). Dans le laboratoire d’onco-virologie de l’IPM, elle étudie également l’étiologie virale du carcinome oropharyngé et du cancer du sein au Maroc.

Activités transversales en génomique appliquée à Sciensano, Belgique

Thèse : « Exploring the added value of Whole Genome Sequencing in routine and pandemic viral surveillance »

« L’essence d’un doctorat réussi réside dans la capacité à évoluer et à adapter la recherche à un monde en constante mutation. »

Laura Van Poelvoorde a obtenu son master en sciences de l’ingénieur industriel, orientation biochimie, à l’université de Gand en 2017. Son intérêt pour la recherche et la santé publique l’a conduite à l’Institut scientifique de santé publique (WIV-ISP, désormais intégré à Sciensano), où elle a réalisé ses recherches doctorales dans le service « Activités transversales en génomique appliquée », sous la supervision de Nancy Roosens (Sciensano) et de Xavier Saelens (université de Gand). Ses recherches portaient sur des stratégies innovantes d’amélioration de la surveillance de la grippe, ce qui l’a amenée à explorer le séquençage de génome complet et son analyse. Cette expérience a été étendue au SARS-CoV-2 dans le cadre de la surveillance des eaux usées. Ce travail lui a permis de décrocher un doctorat en biochimie et biotechnologie en janvier 2023 et de publier 10 articles évalués par des pairs sur des stratégies génomiques contribuant à faire progresser la surveillance des virus respiratoires, au service de la société. Une fois diplômée, Laura Van Poelvoorde a accepté un poste permanent chez Sciensano, s’intéressant au développement de méthodes de détection de pathogènes dans les eaux usées.

Laboratoire de cellules souches et de neuroimagerie / Département de neurobiologie, Institut Pasteur Hellénique, Grèce

Thèse : « Exploring the Brain’s Response to Chemotherapy: Neurogenesis at the Forefront »

« Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux. » S. Beckett

Le parcours académique d’Irini Thanou en neurobiologie s’est axé sur la compréhension de la dynamique complexe des niches neurogéniques adultes, tant dans l’homéostasie que dans la pathologie. Au cours de ses recherches doctorales, elle a découvert de nouvelles voies de migration des progéniteurs neuronaux en réponse à des agents chimiothérapeutiques, levant le voile sur l’interaction dynamique entre l’instinct et les signaux extrinsèques qui régulent les régions neurogéniques et les parenchymes cérébraux adjacents. En explorant la capacité de régénération du cerveau en réponse à la pathologie, elle a notamment contribué à la publication d’un projet utilisant des micro-ARN neurogéniques et de petites molécules pour la reprogrammation directe des astrocytes en neurones fonctionnels. L’Institut Pasteur a joué un rôle clé dans l’élaboration de ses recherches. Les collaborations au sein du réseau lui ont permis de participer à des projets portant sur les facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer dans l’homéostasie cérébrale, qui ont apporté de précieux éclairages sur le rôle émergent de la neuroinflammation en tant que facteur déterminant de cette maladie. Elle a également coopéré activement à une étude sur les interactions dynamiques entre les astrocytes et la microglie pendant la neuroinflammation, en exploitant des techniques d’imagerie cérébrale intra-vitale de pointe. Elle aspire à ce que son prochain chapitre scientifique soit encore plus captivant.

Chercheuse en DTI (Conselho Nacional de Desenvolvimento Científico e Tecnológico, CNPq), Fondation Oswaldo Cruz (Fiocruz), Laboratoire de recherche sur le thymus (LPT)

Thèse : « Anti-VLA-4 antibodies for multiple sclerosis treatment: rational design and study of their mechanisms of action by high-content cell imaging »

« Relever des défis me fait me sentir vivante. »

Beatriz Chaves est une biotechnologue qualifiée en biologie des cellules T et développement des anticorps. Elle est titulaire d’un diplôme en biotechnologie (UFC, Fortaleza, Brésil), d’un master en biologie cellulaire et moléculaire (Fiocruz, Rio de Janeiro, Brésil) et d’un doctorat en biotechnologie et santé / biologie computationnelle et systémique (Fiocruz/INFINITy-INSERM, Eusébio/Rio de Janeiro/Toulouse, Brésil/France). Au cours de son parcours académique, elle a travaillé sur la conception, la production et l’évaluation fonctionnelle in silico d’anticorps ciblant l’antigène-4 d’activation très tardive (VLA-4) dans le traitement de la sclérose en plaques (SEP). Son doctorat l’a amenée à étudier, grâce à l’imagerie cellulaire à haut contenu, le profilage morphologique des lymphocytes des patients atteints de SEP afin de déterminer leur réponse clinique à la thérapie anti-VLA-4 actuelle à base d’anticorps. Les recherches, les collaborations et les compétences scientifiques développées par Beatriz Chaves tout au long de son cursus ont d’ores et déjà débouché sur un brevet, cinq articles publiés, un article accepté et deux articles en cours, ainsi que sur trois récompenses décernées lors de congrès. À présent, Beatriz Chaves a notamment pour objectifs de recherche une meilleure compréhension du rôle des cellules T dans la pathogenèse de la SEP et l’amélioration des immunothérapies des maladies chroniques actuelles.

Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie
Institut Pasteur de Paris, unité Modélisation mathématique des maladies infectieuses

Thèse : « Modeling the dynamics of COVID-19, dengue, and the establishment of Wolbachia in Aedes aegypti populations in New Caledonia / Theme: Infectious diseases modeling »

« Une formidable aventure jalonnée de pas mal de rebondissements et de nombreuses joies. »

Originaire de Nouvelle-Calédonie, Noé Ochida a obtenu une licence en microbiologie à l’Université de Montpellier. Pour son master, il est passé de l’échelle microscopique à l’étude de l’écologie des maladies infectieuses. Conscient de l’impact de la dengue en Nouvelle-Calédonie, il a effectué son stage de M2 à l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie (IPNC) afin de travailler sur un enjeu de santé publique dans son île natale. Cette opportunité l’a conduit à réaliser un doctorat à l’IPNC, en collaboration avec l’IRD, sur la modélisation de la dynamique de la dengue et l’établissement de Wolbachia dans les populations d’Aedes aegypti en Nouvelle-Calédonie. Ses recherches portaient sur le risque climatique actuel et futur d’une épidémie de dengue en Nouvelle-Calédonie et exploitaient des projections climatiques à échelle réduite de modèles climatiques mondiaux. Noé Ochida a également modélisé le déploiement de la stratégie Wolbachia à Nouméa, suggérant des solutions optimales de mise en œuvre et évaluant son impact sur la transmission de la dengue. Il a eu l’opportunité d’apporter une aide à la modélisation aux décideurs lors de la crise de la COVID-19 en Nouvelle-Calédonie. Il effectue actuellement des recherches post-doctorales dans l’unité Modélisation mathématique des maladies infectieuses du Prof. Simon Cauchemez, à l’Institut Pasteur de Paris.

Dubaï, Émirats Arabes Unis – Le changement climatique menace gravement des décennies de progrès en matière de développement et met en péril la santé et les moyens de subsistance des générations futures. Les données indiquent une augmentation rapide des températures, de l’humidité et des précipitations qui impactent négativement la santé, l’agriculture et les populations vulnérables, notamment les femmes. Par exemple, l’augmentation des températures et des précipitations due à El Niño favorise la prolifération des moustiques dans de nouveaux endroits où ils n’étaient pas présents auparavant, ce qui entraîne la propagation de maladies telles que le paludisme et la dengue. Il est urgent d’investir dans des solutions créatives qui permettent de s’adapter et de renforcer la résilience face à ces défis actuels et futurs liés au climat.

Le réseau global Grand Challenges a le plaisir d’annoncer un appel à projets conjoint d’environ 12 millions de dollars. Ce financement vise à soutenir les innovateurs et acteurs qui adressent l’intersection critique du changement climatique, de la santé, de l’agriculture et du genre. Les partenaires sont Grand Challenges Africa, Grand Challenges Rwanda, Grand Challenges Brazil, Grand Challenges Ethiopia et Grand Challenges India en partenariat avec la Fondation Bill et Melinda Gates, Wellcome, la Fondation S-The Sanofi Collective S, la Fondation Rockefeller et le Pasteur Network. Ce financement fait suite à l’appel à candidatures “Climat et santé” lancé en 2022.

“Le changement climatique est l’un des plus grands défis sanitaires mondiaux de notre époque. Pour l’adresser convenablement, nous avons besoin de la science pour comprendre et résoudre la crise climatique et sanitaire, en particulier pour soutenir les actions qui bénéficient et protègent les personnes et les communautés les plus touchées. En mobilisant différents bailleurs de fonds sous l’égide du partenariat Grand Challenges, nous pouvons nous assurer que les solutions scientifiques prometteuses au changement climatique sont soutenues et mises en œuvre pour avoir un impact à grande échelle”, a déclaré Alan Dangour, Directeur de la Division Climat et santé de Wellcome Trust.

Nous recherchons des projets innovants utilisant des approches transdisciplinaires pour mieux s’adapter, atténuer ou inverser les effets négatifs combinés du changement climatique sur la santé, la vie des femmes et l’agriculture. La priorité sera donnée aux innovations initiées localement ou testé et adaptées à partir d’autres expériences et contextes. Nous sommes particulièrement intéressés par les solutions transversales à l’intersection de plusieurs disciplines scientifiques et d’ingénierie et par les innovations systémiques menées localement qui sont évolutives et durables.

Cet appel à projets lancé par les partenaires de Grand Challenges fournira aux innovateurs des subventions pouvant atteindre 200 000 USD chacune pour une période de 24 mois.

En annonçant aujourd’hui l’appel à projets au nom de tous les partenaires de Grand Challenges lors de la session « session on Climate-Health Solutions Showcase » de la COP28 à Dubaï, aux Émirats arabes unis (EAU), Tom Kariuki, Directeur Général de la Fondation Science pour l’Afrique, qui abrite Grand Challenges Africa,  a déclaré: “Les personnes dont la santé et le bien-être sont les premiers et les plus gravement touchés par la crise climatique sont aussi celles qui contribuent le moins à ses causes et qui sont le moins en mesure de se protéger et de protéger leur famille contre cette crise, à savoir les habitants des pays et des communautés à faibles revenus et défavorisés. Dans les pays à faibles revenus, l’augmentation de la chaleur, les phénomènes météorologiques extrêmes, les changements dans les régimes de précipitations, les changements dans la durée et la prévalence des maladies sensibles au climat (paludisme, dengue, nombreuses maladies d’origine alimentaire et hydrique), et le potentiel accru d’émergence de nouvelles maladies affaiblissent les systèmes de soins de santé primaires et les structures de santé communautaires déjà faibles. Avec nos partenaires, nous nous engageons à encourager les efforts de collaboration pour catalyser les innovations qui préserveront le bien-être de nos communautés et ouvriront la voie à un avenir plus durable et plus résilient.”

“Grand Challenges India souhaite attirer des propositions qui construisent des systèmes résilients pour atténuer l’impact du changement climatique sur l’agriculture et la santé humaine. Les solutions peuvent inclure des mécanismes d’adaptation réactifs, des systèmes de surveillance et de suivi précis, des modèles prédictifs, la détection précoce des maladies à transmission vectorielle, des maladies hydriques et des agents pathogènes infectieux préoccupants. Le renforcement des capacités de recherche, le développement de soins de santé intelligents, l’intégration des systèmes de culture et d’élevage pour améliorer la résilience des agroécosystèmes, la santé des sols et la biodiversité sont quelques-uns des domaines d’intérêt. L’appel encouragera la recherche et l’innovation en utilisant des approches transdisciplinaires pour mieux s’adapter et atténuer ou inverser les effets délétères combinés du changement climatique sur l’agriculture et la santé en Inde”, a déclaré Shirshendu Mukherjee, directeur de mission, Grand Challenges India.

“La Fondation S est heureuse de soutenir la mobilisation des secteurs public et privé visant à renforcer la résilience des communautés face aux impacts actuels et à venir du changement climatique sur la santé. Les résultats de cet appel à projets contribueront à faciliter l’obtention des données et évidences indispensables pour soutenir les approches innovantes en matière d’adaptation au climat au niveau local et de renforcer les capacités des acteurs de première ligne à initier et soutenir une réponse communautaire efficace et durable”, a déclaré Vanina Laurent-Ledru, directrice générale de la Fondation S The Sanofi Collective.

“Pour continuer à progresser dans la lutte contre des maladies comme le paludisme, il faut aborder le climat, la santé et le développement de manière complémentaire”, a déclaré Kedest Tesfagiorgis, Directrice adjointe des partenariats mondiaux et Grand Challenges à la Fondation Bill et Melinda Gates. “Je me réjouis de voir le réseau mondial de partenaires de Grand Challenges, y compris les sept partenaires des cinq continents qui soutiennent cet appel, apporter la diversité d’expertise et de perspective nécessaire pour encourager l’innovation de pointe et pertinente au niveau local dans les communautés du monde”.

Le financement représente une étape cruciale dans la lutte contre les changements climatiques et contribue à un avenir plus sain et plus résilient. Les propositions doivent porter sur les domaines prioritaires suivants :

Climat et Résilience sanitaire, y compris l’impact lié au genre

– Climat et nutrition

– Stratégies d’adaptation pour l’agriculture et la génération de revenus, en mettant l’accent sur les moyens de subsistance des femmes dans le domaine de l’agriculture. 

– Gestion des connaissances et intégration des bases de données sur le climat et la santé

– Réponse efficace et chaînes d’approvisionnement résilientes pour la gestion des crises au climat

Pour en savoir plus et répondre à cet appel à propositions, cliquez ici.

A propos du réseau global des partenaires de Grand Challenges :

Le réseau global des partenaires de Grand Challenges soutient des solutions innovantes aux “Grands Défis” en matière de santé et de développement, avec la vision d’un monde où les écosystèmes d’innovation locaux, régionaux et mondiaux prospèrent et favorisent des solutions dans les endroits où elles auront le plus d’impact. Ensemble, les partenaires des Grand Challenges ont investi 1,6 milliard de dollars, accordant 3 800 subventions à un groupe diversifié de scientifiques et de chercheurs dans 118 pays. Il s’agit notamment des différents Grand Challenges et de leurs institutions d’accueil ci-dessous :

Outre le financement des gouvernements nationaux, ces Grand Challenges sont également soutenus par la Fondation Bill & Melinda Gates, Wellcome, la Fondation S -Sanofi Collective, la Fondation Rockefeller et le Pasteur Network.

Media Enquiries:
Juliette Mutheu, Corporate & Science Communications

j.mutheu@scienceforafrica.foundation

Lors de la réunion annuelle du Pasteur Network du 19 au 21 novembre 2023 à Tunis, le Dr. Ngu Abanda, du Centre Pasteur au Cameroun, a reçu le Prix Talent Pasteur Network 2023 décerné par le Président de l’Institut Pasteur, Stewart Cole. Les Talent  Awards soutiennent le développement de carrière des jeunes scientifiques pour devenir de futurs leaders au sein du Réseau Pasteur. 

Le Dr Ngu Abanda a obtenu son doctorat en médecine tropicale de l’Université d’Hawaï en 2017. Au cours de ses études de doctorat, il a mené des recherches sur les facteurs contribuant aux mauvais résultats du traitement chez les patients atteints de tuberculose, en particulier les enfants. Il a également évalué la précision de nouveaux tests moléculaires rapides pour le diagnostic de la tuberculose pharmacorésistante.  

Après son doctorat, le Dr Ngu Abanda a choisi d’élargir ses connaissances sur le diagnostic clinique des maladies infectieuses et a pris le poste de microbiologiste au Laboratoire de santé publique du Département d’État des services de santé du Texas. Dans ce laboratoire, il a aidé à mettre en place un nouveau test moléculaire pour détecter Candida auris, un pathogène fongique émergent associé aux infections nosocomiales et considéré comme une menace grave pour la santé mondiale. Au cours de cette période postdoctorale, il a acquis une solide expérience dans le diagnostic clinique des maladies infectieuses. Il a rejoint le Centre Pasteur du Cameroun (CPC) en 2020, d’abord en tant que scientifique de laboratoire temporaire avec activité principale pour diriger une équipe travaillant 24 heures / 7 jours sur le diagnostic du COVID-19. 

Le Dr Ngu Abanda a apporté une contribution importante aux activités de diagnostic de la COVID-19 de la SCP et est devenu chercheur scientifique au CPC avec pour mission principale de développer des activités de recherche sur l’arbovirus. Il dirige aujourd’hui le laboratoire régional de référence (RRL) de la fièvre jaune de l’OMS et le laboratoire d’arbovirologie du CPC“, explique Mirdad Kazanji, directeur du Centre Pasteur du Cameroun. 

Ses activités de recherche actuelles portent sur l’immunité à long terme du vaccin contre la fièvre jaune et la surveillance épidémiologique et entomologique des arbovirus. 

Fournir un diagnostic abordable et de qualité assuré pour éclairer les programmes de contrôle et de prévention des maladies à transmission vectorielle est le principe central de nos activités.” Dr Ngu Abanda  

Son objectif à long terme est de développer un programme complet et multidisciplinaire de recherche et de formation sur les arbovirus grâce à son investissement quotidien aux côtés des équipes du CPC. 

“Onze brillants jeunes scientifiques du Réseau Pasteur ont déjà reçu ce prix et continuent de contribuer de manière excellente à l’excellence scientifique du Réseau Pasteur. Aujourd’hui, nous sommes honorés de récompenser la qualité des premières réalisations du Dr Ngu Abanda et de soutenir sa carrière et ses développements ambitieux”, a souligné Stewart Cole, président de la Fondation Pasteur Network et président de l’Institut Pasteur. 

Replay de la cérémonie d’ouverture :   

A propos du Centre Pasteur du Cameroun  
https://www.pasteur-yaounde.org/index.php/fr/  

Le Pasteur Network Annual Meeting 2023 (PNAM), organisé conjointement avec l’Institut Pasteur de Tunis (IPT), aura lieu du 19 au 21 novembre 2023 à l’hôtel Laico et Centre de conférence à Tunis, Tunisie. Le PNAM réunira des professionnels de tous les membres du Pasteur Network, des institutions scientifiques, des institutions de santé publique, des organisations multilatérales, des organisations de la société civile et des fondations caritatives axées sur la science et la santé publique.

La réunion se concentrera sur les priorités thématiques mondiales, notamment les maladies infectieuses émergentes sensibles au climat, l’écosystème de R&D et d’innovation, l’intelligence épidémique, la résistance aux antimicrobiens et la santé de la mère et de l’enfant.

La cérémonie d’ouverture aura lieu le dimanche 19 novembre à partir de 18h (UTC+1) présidée par Hechmi Louzir, ancien directeur général de l’IPT et Samia Menif, actuelle Directrice Générale de l’IPT. Amadou Sall, président du Pasteur Network et Administrateur général de l’Institut Pasteur de Dakar, Stewart Cole, Président de la Fondation Pasteur Network et Directeur général de l’Institut Pasteur, Rebecca Grais, Directrice exécutive du Pasteur Network, Ali M’rabet, Ministre de la Santé de Tunisie interviendront au cours de cette cérémonie. De plus, des présentations sur “Tuberculosis – the forgotten pandemic” par Stewart Cole et “Arabic medicine & Arabic civilization” par le Dr. Rafik Boukhris sont prévues.

Suivre le Live Streaming

Pour la cérémonie d’ouverture sur les chaines YouTube :

Après une série de tables rondes et de présentations, les participants pourront s’engager dans des sessions de solutions sur les axes stratégiques du Pasteur Network : (1) renforcer l’intelligence et la préparation aux épidémies avec un accent particulier sur la sensibilité au climat ; (2) soutenir l’écosystème de la recherche, du développement et de l’innovation dans les diagnostics critiques, les vaccins et les thérapies ; (3) créer des communautés de connaissances multidisciplinaires ; et (4) la collaboration équitable et la durabilité.

Cette année, la réunion offrira également une plate-forme aux jeunes scientifiques de toutes les régions du Pasteur Network pour présenter leurs recherches axées sur les domaines thématiques clés.

Une visite de l’Institut Pasteur de Tunis et une visite culturelle sont également prévues au programme.

Le PNAM 2023 est financé par le Pasteur Network, l’Institut Pasteur de Tunis et Wellcome.

A propos de l’Institut Pasteur de Tunis      

L’Institut Pasteur de Tunis (IPT) est un établissement de santé publique placé sous la tutelle du Ministère de la Santé. Il a pour mission de réaliser des études épidémiologiques et cliniques, des investigations biomédicales, ainsi que des activités de recherche en santé humaine et animale. L’IPT fabrique également des vaccins et des sérums pour les besoins du pays. Affilié à l’Université de Tunis El Manar, l’Institut contribue à l’enseignement supérieur au niveau national et régional. 

L’Institut Pasteur de Tunis est reconnu internationalement et collabore avec plusieurs institutions scientifiques étrangères. 

Depuis sa création, en 1893 (le 3ème Institut Pasteur après Paris et Hô-Chi-Minh-Ville), l’institut a concentré ses activités de recherche sur les maladies infectieuses d’origine virale, bactérienne et parasitaire, y compris les zoonoses et les maladies à transmission vectorielle. Il mène également des recherches sur les envenimations par les serpents, les déficiences immunitaires, les hémoglobinopathies et les maladies génétiques

Enfin, l’IPT est également actif dans des projets de recherche impliquant plusieurs membres du Pasteur Network en Afrique et dans la région euro-méditerranéenne tels que REPAIR, PerMediNA, Atun-Dips, Alliance SHS Afrique.

Pour plus d’informations, visitez le site officiel de l’Institut Pasteur de Tunis.

Contact presse : Hichem Ben Hassine / hichem.benhassine@pasteur.tn

A propos du Pasteur Network

Vaste communauté humaine et scientifique, le Pasteur Network rassemble plus de 30 membres établis dans une vingtaine de pays qui contribuent ensemble à l’amélioration de la santé mondiale. Le réseau, au cœur de zones endémiques, dispose d’un accès privilégié à de très nombreux pathogènes qu’il surveille et étudie sur les 5 continents. Cette exceptionnelle diversité fait du Pasteur Network un acteur mondial unique de la santé publique, de la science, de l’innovation et de la formation, en particulier dans la lutte contre les maladies infectieuses.

Contact presse : Juliette Hardy / cominter@pasteur.fr

Les défis mondiaux complexes sont mieux adressés en exploitant la puissance des réseaux existants et en renforçant les instituts ancrés dans les communautés locales. Ce nouveau partenariat réunit le Réseau Pasteur – une organisation historique et unique couvrant un éventail de pays, de populations et de défis de santé publique – avec GeoSeeq Foundation, fondation sans but lucratif – une plateforme propulsée par l’IA pour le suivi des agents pathogènes émergents et en circulation, la découverte microbienne et la modélisation prédictive.

Paris et New York, 31 octobre 2023.

La menace des maladies infectieuses est constante et étendue, tuant 14 millions de personnes chaque année. Les changements climatiques exacerbent les menaces de maladies infectieuses, en particulier pour les maladies transmises par l’eau et par vecteurs-pathogènes. Ces menaces accrues sont le plus souvent réparties dans les pays à revenu faible et intermédiaire, qui connaissent des flambées annuelles de dengue, de paludisme, de choléra et d’autres infections. Bien que la prévention soit l’approche idéale pour contrôler les maladies infectieuses, il existe une surveillance et une coordination transfrontalières limitées pour orienter la prévention et la réponse. De plus, malgré les leçons récentes de la pandémie de la COVID-19, il n’existe toujours pas de système mondial de surveillance des maladies infectieuses. Au lieu de cela, les plateformes existantes sont cloisonnées et centrées sur une seule modalité ou une seule région.

Aujourd’hui, le Pasteur Network et GeoSeeq Foundation annoncent un partenariat pour inaugurer une nouvelle ère de surveillance et de réponse aux agents pathogènes à l’échelle mondiale, soutenant les 32 instituts du Pasteur Network, répartis dans 25 pays sur cinq continents et propulsés par la plateforme GeoSeeq de Biotia, une plateforme d’IA exploitant divers flux de données, dont le climat, la génomique et les données de santé publique. Ce partenariat facilite de nouvelles solutions équitables pour le partage de données, la découverte inter-entités et le suivi des agents pathogènes afin d’orienter les analyses et les modèles prédictifs qui signalent les menaces en circulation et émergentes.

Les partenaires abordent des défis allant de la gouvernance des données (en utilisant une approche basée sur le stockage fédéré), du développement de plateformes et de modèles (en favorisant le développement de modèles dirigés par la communauté) à l’interprétation des signaux en collaboration avec les gouvernements locaux et la traduction en informations exploitables, l’équité, le financement et la mise en œuvre. On s’attend à ce que ce partenariat ait un impact majeur dans le Sud mondial – 75% des membres du Pasteur Network travaillent dans des laboratoires des ministères de la santé dans les pays à revenu faible et intermédiaire (LMICs pour ses sigles en anglais) – avec un focus initial sur les maladies transmises par vecteurs comme la dengue et le paludisme.

« Ce partenariat marque une étape importante vers l’utilisation du potentiel inexploité d’un réseau mondial leader dans le domaine des maladies infectieuses », a déclaré Dr. Rebecca Grais, Directrice exécutive du Pasteur Network. « Exploiter le potentiel du réseau peut transformer des initiatives distinctes en un moteur mondial de découverte et d’information sur la santé publique plus équitable et exploitable ».

GeoSeeq est conçu pour surmonter les défis du partage de données transfrontalier en préservant la souveraineté des données, tout en permettant encore à ces données d’être indexées et connectées sur une plateforme commune. Avec cette capacité, les partenaires prévoient de connecter plus de 40 millions de points de données au cours des trois prochaines années. Cela favorisera de nouvelles collaborations, facilitera la découverte et améliorera la réponse aux menaces des maladies infectieuses. Cela permettra également de mettre en place des réponses sanitaires basées sur les données, de créer de nouveaux tableaux de bord des maladies infectieuses pour les ministères de la santé et de soutenir le développement de nouveaux médicaments, découvertes biologiques et conception de vaccins.

« Grâce à ce partenariat, nous lançons un effort international ambitieux, ouvert et dédié », a déclaré Dr. Christopher Mason, Président et cofondateur de GeoSeeq Foundation. « Les agents pathogènes se déplacent facilement au-delà des frontières des nations ; ainsi, la collaboration devrait également se déplacer sans heurts à l’international entre les scientifiques, les médecins et les décideurs politiques. Ce partenariat est une étape essentielle pour concrétiser cette vision ».

« Très souvent, les groupes se sentent isolés dans leur lutte contre les maladies infectieuses », a déclaré Dr. Amadou Sall, Directeur général de l’Institut Pasteur de Dakar et Président du Pasteur Network. « Ce partenariat vise à équilibrer les opportunités, offrant soutien et outils aux groupes locaux pour aborder les problèmes régionaux qui affectent leurs communautés locales ».

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Vaste communauté humaine et scientifique, le Pasteur Network rassemble plus de 30 membres établis dans une vingtaine de pays qui contribuent ensemble à l’amélioration de la santé mondiale. Le réseau, au cœur de zones endémiques, dispose d’un accès privilégié à de très nombreux pathogènes qu’il surveille et étudie sur les 5 continents. Cette exceptionnelle diversité fait du Pasteur Network un acteur mondial unique de la santé publique, de la science, de l’innovation et de la formation, en particulier dans la lutte contre les maladies infectieuses.

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À propos de GeoSeeq Foundation

GeoSeeq Foundation est une organisation à but non lucratif qui permet aux chercheurs en maladies infectieuses et aux agences de santé publique du monde entier de suivre, comprendre et contrôler les menaces liées aux maladies infectieuses.

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Contacts

Pasteur Network annonce la mise en ligne du rapport qui porte sur les activités 2021-2022.

Ce dernier rapport regroupe une présentation du réseau et des faits marquants au niveau mondial concernant ses membres, ses réalisations et sa communauté.

Chacun des quatre chapitres est consacré à une région du Pasteur Network : Afrique, Amériques, Asie-Pacifique et Euro-Méditerranée avec une page spécifique pour chaque membre

Consulter le rapport 2021-2022

A propos du Pasteur Network

Vaste communauté humaine et scientifique, le Pasteur Network rassemble plus de 30 membres établis dans une vingtaine de pays qui contribuent ensemble à l’amélioration de la santé mondiale. Le réseau, au cœur de zones endémiques, dispose d’un accès privilégié à de très nombreux pathogènes qu’il surveille et étudie sur les 5 continents. Cette exceptionnelle diversité fait du Pasteur Network un acteur mondial unique de la santé publique, de la science, de l’innovation et de la formation, en particulier dans la lutte contre les maladies infectieuses.

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Pour une collaboration, cinq membres du Pasteur Network – l’Institut Pasteur du Cambodge, l’Institut Pasteur de Bangui, l’Institut Pasteur de Madagascar, l’Institut Pasteur de la Guyane et l’Institut Pasteur de Paris – ont publié les résultats d’une étude sur l’ARN ribosomique des moustiques. En plus de diffuser 234 séquences complètes d’ARN ribosomique issues de 33 espèces de moustiques dans des bases de données publiques, l’étude présente la méthodologie bio-informatique utilisée pour assembler ces séquences. Publiée dans eLife, cette étude aborde également l’utilisation de l’ARN ribosomique comme marqueur moléculaire pour des fins taxonomique ou phylogénique. Elle vise à faciliter la découverte et la surveillance des virus chez toutes les espèces de moustiques.

Surveiller la circulation des virus grâce au séquençage de l’ARN (ARN-seq)

Les moustiques sont connus pour transmettre de nombreux virus pathogènes pour les humains et les animaux. La plupart de ces virus utilisent l’ARN, ou acide ribonucléique, comme structure porteuse d’information génétique. L’analyse par séquençage de tout l’ARN trouvé dans un échantillon donné, aussi appelée métagénomique ARN-seq, est couramment utilisée pour identifier les pathogènes viraux qui circulent dans certaines populations de moustiques. Cette détection de leur génome d’ARN permet également de découvrir et de suivre la circulation des agents pathogènes viraux connus ou émergents potentiels.

Néanmoins, le moustique lui-même possède beaucoup d’ARN. En particulier, les ARN qui composent les machines productrices de protéines appelées ribosomes. Ce type d’ARN est dénommé ARN ribosomique.  La présence en grande quantité de ce type d’ARN constitue un « bruit de fond » qui peut réduire la sensibilité de la détection des pathogènes, en masquant les séquences d’intérêt. Ce « bruit de fond » doit donc être retiré de l’échantillon. Pour éliminer avec succès l’ARN ribosomique, il est nécessaire de connaître sa séquence de référence.

L'utilisation du séquençage de l'ARN pour détecter les virus par leur génomes ARN se fait en plusieurs étapes. La connaissance des séquences d'ARN ribosomique permet de réaliser les étapes 3 et 5 pour une meilleure détection des pathogènes viraux dans les échantillons de moustiques.
L’utilisation du séquençage de l’ARN pour détecter les virus par leur génomes ARN se fait en plusieurs étapes. La connaissance des séquences d’ARN ribosomique permet de réaliser les étapes 3 et 5 pour une meilleure détection des pathogènes viraux dans les échantillons de moustiques. Cette illustration a été créée avec Biorender.com. © Cassandra Koh

Cependant, l’absence de séquences d’ARN ribosomiques de référence pour une grande majorité d’espèces de moustiques rend difficile la réalisation d’ARN-seq chez ces dernières. Seules quelques espèces vectrices ont été répertoriées dans des bases de données publiques, une collection de toutes les séquences génétiques connues de tous les êtres vivants. Ainsi, ce manque de séquences entraine une méconnaissance des cycles de transmission perpétués par d’autres espèces de moustiques endémiques d’environnements plus éloignés, et responsables de l’infection d’animaux dits « réservoirs ». Pour permettre la découverte et la surveillance de virus dans un plus large éventail d’espèces de moustiques, l’équipe a élargi la collection actuelle de séquences d’ARN ribosomiques de référence.

Mutualiser l’expertise des membres du Pasteur Network

En mutualisant leurs expertises et leurs ressources, les scientifiques de l’Institut Pasteur du Cambodge, de l’Institut Pasteur de Bangui, de l’Institut Pasteur de Madagascar, de l’Institut Pasteur de la Guyane et de l’Institut Pasteur, tous membres du Pasteur Network, ont publié un grand assemblage de séquences d’ARN ribosomiques dans des bases de données publiques. Avec une méthode bio-informatique unique, décrite dans l’étude, l’équipe a réussi à assembler les séquences d’ARN ribosomiques complètes pour tous leurs spécimens, même en présence de matériel biologique contaminant. Cette ressource génomique constitue un ensemble de 234 séquences complètes d’ARN ribosomique de 33 espèces de moustiques.

L’apport d’une telle ressource génomique

Ces nouvelles séquences permettront d’éliminer physiquement et informatiquement les lectures de séquences d’ARN ribosomiques interférentes, le « bruit de fond » précédemment évoqué. Elles maximisent la sensibilité de la détection de l’ARN génomique viral cible. En outre, les ARN ribosomiques peuvent être utilisés pour l’identification moléculaire des espèces de moustiques étudiées. La précision d’identification moléculaire des espèces à l’aide de séquences d’ARN ribosomiques est comparable à celle du gène mitochondrial de la cytochrome c oxydase, l’étalon-or et la référence actuelle de la taxonomie moléculaire.

Les résultats de cette collaboration faciliteront la découverte et la surveillance des agents pathogènes connus et potentiels chez un grand nombre d’espèces d’insectes par la métagénomique RNA-seq.


Pour aller plus loin :
Ribosomal RNA (rRNA) sequences from 33 globally distributed mosquito species for improved metagenomics and species identification
eLife, janvier 2023.
Cassandra Koh, Lionel Frangeul, Hervé Blanc, Carine Ngoagouni,Sébastien Boyer, Philippe Dussart, Nina Grau, Romain Girod, Jean-Bernard Duchemin and Maria-Carla Saleh.
DOI: 10.7554/eLife.82762 / https://elifesciences.org/articles/82762

Le COS-Pasteur Network organise sa série 2023 de webinaires sur les tiques et les maladies transmises par les tiques. Au total, 6 webinaires sont prévus tout au long de l’année avec des intervenants venant notamment de l’Institut Pasteur du Cambodge, l’Institut Pasteur de Bangui et l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, membres du Pasteur Network. Ces webinaires sont gratuits mais l’inscription est obligatoire.


Pour aller plus loin :
Lien d’inscription : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeRbzR7Hzmum5DVF7dTyrU7c-CMtUZ4hMuHh_oE0UHvQRmEhA/viewform

Leo Lit Man Poon, du Pôle de Recherche Université Hong Kong -Pasteur, membre du Pasteur Network, a reçu le Pasteur Network LP200 Prize, un prix spécial pour commémorer le 200e anniversaire de la naissance de Louis Pasteur et décerné lors d’une cérémonie organisée par l’Institut Pasteur (Paris) le jeudi 26 janvier 2023. Ce prix fait partie d’un ensemble de 5 prix décernés par l’Institut Pasteur dans le cadre du bicentenaire et avec le support de la Fondation Carlsberg pour un total de 200.00€

Pour célébrer le bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur, une série de cinq prestigieux prix scientifiques a été créé par l’Institut Pasteur en 2022. Ces prix récompensent des réalisations qui traduisent l’esprit Pasteur dans les domaines de la recherche biomédicale, de la santé publique ou de l’innovation. Parmi eux, un prix a été dédié au Pasteur Network : le Pasteur Network LP200 Prize.

Le jury international présidé par Pascale Cossart, professeur à l’Institut Pasteur et secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des sciences, avec le prix Nobel de physiologie ou médecine Françoise Barré-Sinoussi (2008) et le prix Nobel de chimie Emmanuelle Charpentier (2020), a choisi Leo Lit Man Poon comme lauréat. Il a reçu le prix des mains de Françoise Barré-Sinoussi.

« Ce prix reconnaît les contributions essentielles du Pr Poon en matière de préparation, de recherche, de collaborations et d’engagement au sein du Pasteur Network, notamment durant la pandémie de Covid-19. Le Pr. Poon incarne la vision de Louis Pasteur d’une science sans frontières. ».

Rebecca F Grais, Directrice exécutive du Pasteur Network.

Leo Poon est professeur à l’École de santé publique de la Faculté de médecine Li Ka Shing de l’Université de Hong Kong, ainsi que codirecteur du Pôle de recherche HKU-Pasteur, membre du Pasteur Network. Il est virologue et chercheur en santé publique et se consacre à l’étude des virus émergents tels que les virus de la grippe et les coronavirus.

Jusqu’à présent, il a publié environ 300 articles évalués par des pairs, avec un H-index de 93. Depuis 2005, Leo figure dans le Top 1 % des scientifiques les plus cités et depuis 2015 parmi les chercheurs le plus hautement cité. En 2022, Leo a été nommé parmi les 1 000 meilleurs scientifiques par research.com.

Parallèlement, Leo Poon est expert dans différents groupes de travail d’organisations internationales, telles que l’OMS, la WOAH (ex-OIE) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), pour le contrôle des maladies infectieuses émergentes.

« Il y a tellement de personnes formidables qui travaillent ensemble pour combattre les maladies infectieuses. C’est un honneur pour moi de travailler avec eux pour améliorer la santé publique. Deux siècles plus tard, l’esprit de Louis Pasteur est toujours aussi contagieux. »

Leo Lit Man Poon, co-directeur du pôle de recherche HKU-Pasteur, membre du Pasteur Network.

Outre le Pasteur Network Louis Pasteur Bicentenary, cette série a récompensé un scientifique senior de l’Institut Pasteur, Arnaud Fontanet, un scientifique junior de l’Institut Pasteur, Mélanie Anne Hamon, et deux anciens de l’Institut Pasteur, Bruno Canard et Serge Mostowy, respectivement avec le Senior Alumni Louis Pasteur Bicentenary  Prize et le Junior Alumni Louis Pasteur Bicentenary  Prize.


Pour aller plus loin :
Lisez la biographie de Leo Poon sur le site du Pôle de recherche HKU-Pasteur : https://www.hkupasteur.hku.hk/copy-of-poon-lab
Lisez l’actualité de Pôle de Recherche Université de Honk Kong – Pasteur : https://www.hkupasteur.hku.hk/post/the-pasteur-network-lp200-prize-awarded-to-leo-poon
Lisez l’actualité de l’Institut Pasteur : https://www.pasteur.fr/fr/journal-recherche/actualites/prix-du-bicentenaire-louis-pasteur-cinq-scientifiques-recompenses
Écoutez le podcast (Nature Biotechnology): https://bioengineeringcommunity.nature.com/posts/podcast-creative-grit-episode-2